NOTES DE LECTURE :
VICTOR MENDES, torero : le courage et la volonté .
L'évocation du Portugal, auprès du public renvoie souvent des images basiques : le Porto, le Bacalhau (morue), le Fado (chant de la nostalgie) .
Pour les anglo-saxons, c'est plus simple : l'Algarve !
Les amateurs de football évoqueront Eusebio « la panthère noire », mythique avant-centre de Benfica , le club lisboete ainsi que la sélection nationale.
Les marseillais nous parleront de Vata Manatu (1) les connaisseurs de José Mourinho, l’entraîneur dit « Special One ».
Les fous de glisse vous narreront les vagues géantes de Nazaré ou le spot de Guincho.
La même question aux « aficionados a los toros » sera déclinée en plusieurs versions !
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Les cavaliers en plaza avec les costumes français (Louis XV) et leurs tricornes et les dynasties idoine : Moura, Ribeiro Telles, Veiga côtoyant leur alter-ego : les Forcados.
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Les différences fondamentales avec la course à l'espagnole : pas de picadors, pas d'estocade.
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Les anciens deviseront sur Manuel Dos Santos et sa création , la Dosantina, Ricardo Chibanga et son apodo « El Africano », la tragédie de Jose Falcon le 11 août 1974 à Barcelone.
L'unanimité se fera sur la carrière exceptionnelle de Victor Manuel, Valentin Mendes.
Jean Michel Dussol , écrivain et journaliste de la presse quotidienne régionale pratique la maïeutique.
Plus que l'art d'accoucher les esprits, c'est la mise en forme des pensées par le dialogue.
Auteur de nombreux ouvrages concernant SF Meca, FR Miguel, Richard Milian, il reste en piste pour narrer la trajectoire extraordinaire du plus français des toreros lusitaniens : Victor Mendes. (2)
Vouloir être Matador de Toros dans un pays où la mise à mort est interdite relève de la gageure.
Passer son existence à Vilafranca de Xira d'où sont natifs les toreros Jose Julio et Jose Falcon peut être un sésame.
Cette région est une terre d'élevage et les campinos (3) équivalent des gauchos, charros et autres gardians, sont les dignes ambassadeurs du Toro...
Victor Mendes est certainement le seul torero d'alternative à posséder également celle de banderillero. L’événement se passa en 1976 à Coruche des mains d'Antonio Badajoz et Curillo.
Son physique et sa puissance (pas seulement avec les banderilles) l’abonnèrent aux cartels de belluaires : Milian, Nimeño II, Meca, Morenito de Maracay, Ruiz Miguel (liste non exhaustive) et les forêts de cornes d’essence torista : Miura, Guardiola, Victorino Martin, Palha …
Pour nous aficionados français après la blessure claviculaire de Victor Mendes à Nîmes le 14 mars 1989, Nimeño II écrira un après midi pour l'éternité devant des Guardiola.
Allez, c'est un jour de printemps,, les jours s'allongent.
Sur la table : deux verres de Vino Verde ; une assiette de croquettes à la morue, le soleil décline sur le Tage, deux chaises à l'établissement Terraço de Belen.
Mon compadre Jean Michel Dussol « s'ouvre de capote ». Au premier toque, le maestro Victor Mendes commence par « Ecoute-moi »...
Un mano a mano à consommer sans modération.
Victor Mendes, torero : le courage et la volonté. Jean Michel Dussol format livre de poche (12x18) 160 pages Éditions Gascogne. 15 euros.
Jacques Lanfranchi « El Kallista »
Mercredi 28 avril 2021
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le joueur du FC Lisbonne marque avec la main et élimine l'Olympique de Marseille pour la finale européenne.
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Le regretté Claude Pelletier écrit en 1986 « Tu comprends », premier ouvrage français consacré à Victor Mendes (éditions S Sordes)
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Immortalisé par Amalia Rodrigues « La Reine du Fado » avec « Campinos do Ribatejo »