M DE PARENTIS
C'est sous cette dénomination que Michel Benito est dans mon répertoire téléphonique, pourquoi ?. T' a essayé de rentrer un béret dans un mobile !
Avec « El de la Boïna », ça fait plus d'un quart de siècle que l'on traîne nos godillots dans les universités toristas : Vic, Céret, Alès, Millas, la Vallée de la Terreur de l'autre côté des Pyrénées.
Tout deux, nous avons été déçus, voire grugés par les associations d'aficionados, plus ou moins nationales, et qui finissent généralement par le culte de la personnalité d'un ou deux quidams.
Dans les années 2000, nous avons révolutionné de concert notre quotidien a los toros.
Après une course à Saint Martin dans le cadre de la Féria de la Crau (1), Michel est devenu le chargé de pouvoir du novillero José Carlos Venegas, pour la France ; pour l'Espagne, le rôle est tenu par JC Campillo.
Pour ma part, je me suis investi dans les deux fers Piedras Rojas et Dos Hermanas.
Nos trajectoires ont été sécantes, car le Petit (José Carlos) a toréé deux courses de Patrick Laugier (Istres et Lunel) et nous sommes sur la même affiche à Las Ventas dans le cadre estival, présentation de l'élevage d'une part, et d'autre part, celle du Torero.
Je te revois avec le costume (y el corbatin) arrivé au Patio de Caballos, à Madrid, sourire aux lèvres avec la cuadrilla.
On ne peut pas mettre trois décades de souvenirs, comme on étale un jeu de cartes sur la table : quelques souvenirs, quelques fulgurances.
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Les jours de courses où ta caisse de deuxième ligne et l'expression de ton visage annoncent la reseña avant que nous ayons échangé une parole ; tu es toujours accompagné par ton fidèle Paul Jean de Parentis (menuisier de son état, et pince sans rire, dans ses histoires de construction de bière!).
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Un repas avec Catherine et Evelyne sur la place des neuf jets à Céret dans la douceur d'une fin de féria de Juillet.
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« Bien Kallista, bien » énoncé un jour de février mexicain où j'ai esquissé un modeste pecho chez l'éleveur Gabino Aguilar à une becerra cardeña.
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Ton premier verre de rouge autorisé par la faculté après la première intervention chirurgicale, partagé à Can Fouste (Auberge de Reynes) dans le fief torista d'Alain, membre de l'ADAC.
Depuis quelques années, l'association Mexico Aztecas y Toros nous avait permis de fouler la terre du Nouveau Monde et d'échanger encore et toujours sur les cornus.
Ces derniers mois, un coup de téléphone hebdomadaire nous permettait d'échanger sur la Médecine (très peu), la Famille (un peu plus) et les Toros beaucoup.
Comme tout torero digne de ce nom, tu as fait ta despedida en Espagne avec ton autre péon de confiance, Gérard Godin lors d'un festival taurin à Beas de Segura avec ton Maestro.
En France ; tu es venu nous saluer à L'AG avec dignité.
Les copains, on va se retrouver auprès de la Garonne qui détermina ton autre passion et investissement : la Pêche.
Les pierres sont belles et la lumière est bonne
entre les vignes et la Braconne
Toute une enfance à l'ombre de la maison
j'étais si jeune et je regardai la Garonne
La Garonne (Nicole Croisille)
Abrazo del Kallista, M de Parentis
Jacques Lanfranchi « El Kallista »
Mardi 9 juillet 2019
photo 1 Cenicientos 2015
photo 2 Ceret 2016
photo 2 Madrid 2018
(1) Jérémy Banti, Jose Carlos Venegas, Mehdi Savalli, novillos Coquilla de Sanchez Arjona et François André